Commentaires audio de Dido pour chaque titre du best of [18/18]


Vous vous rappelez sûrement que Dido avait posté une photo d'elle, le 4 novembre dernier, en mentionnant une interview où elle parlait de chaque titre de son best of. Eh bien, cette interview est peu à peu révélée, à travers des commentaires audio postés sur SoundCloud. Ecoutez les extraits ci-dessous en cliquant sur "Lire la suite...", et découvrez-en la traduction.

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J'ai écrit 'Here With Me' en 1996 ou 1997, et c'est en fait grâce à cette chanson que j'ai été produite, un peu par hasard, parce que mon frère l'a écoutée, et l'a apportée à sa maison de disque, pour leur faire écouter. Il leur a dit : "D'accord, il faut qu'on signe avec quelqu'un qui a une voix semblable !" [rires] Et tout le monde l'a regardé, en disant : "Pourquoi tu ne veux pas produire ta propre sœur ?" [rires] Ca ne lui avait même pas traversé l'esprit ! Et il s'est dit : "Pourquoi pas ?" Et puis, on a eu une conversation un peu gênante [rires], et il m'a produite.



Les paroles de 'Hunter' sont typiques de Rollo. Il est le plus poétique de nous deux, dans l'écriture de morceaux. C'est un peu Rollo qui écrit une chanson pour dire : "Je veux me libérer de toi !" [rires] Sa chanson de femme opprimée. [rires] Je l'adore ! C'est une chanson géniale à interpréter. En fait, c'est une des dernières [à avoir été faites] pour l'album. Elle a failli ne pas être incluse, par manque de temps. Mais on l'y a mise, et j'en suis très contente.

Ce dont je me souviens, quand j'ai enregistré ma voix pour 'Hunter', c'est que je venais d'arrêter de fumer, quelques semaines auparavant. Je me souviens que mon frère est entré dans le studio, et a dit : "Oh, je ne sais pas, je ne sais vraiment pas. Ta voix n'est plus la même maintenant que tu as arrêté de fumer. Je ne suis pas sûr que c'était une très bonne idée." [rires] C'était un peu démoralisant. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'ai enregistré la chanson en étant un peu traumatisée d'avoir arrêté de fumer ! [rires] Mais j'ai tenu ma résolution. Faire le clip pour 'Hunter' a été très sympa. Il y avait deux moi, et c'est un thème récurrent dans quelques uns de mes clips.



'Quiet Times' est l'une de mes chansons préférées parmi toutes celles que j'ai écrites. C'est une chanson très personnelle. C'est en fait une chanson à propos du fait d'être avec quelqu'un de dépressif, et qui ne veut pas l'admettre. C'était une expérience personnelle, à ce moment là. J'étais fière parce que c'est moi qui joue de tous les instruments, il me semble, dont la batterie. C'était la première fois que j'étais autorisée à jour de la batterie dans le studio ! [rires] Et c'est resté dans l'enregistrement final. C'était très marrant à faire, et cette chanson signifie beaucoup, pour moi. Stanley adore l'écouter, j'adore la lui jouer. C'est un titre très simple, mais qui va à l'essentiel.



'Sand In My Shoes' est une chanson se rapportant à un amour de vacances. C'est ce sentiment, que je ressens toujours, lorsqu'on revient de vacances... même si je n'ai plus d'amours de vacances ! [rires] Ce sentiment que son monde a complètement changé, qu'on est resté à l'écart pendant longtemps, mais non, rien n'a changé. Je l'ai écrite lorsque j'étais dans un avion, j'ai senti du sable dans mes chaussures, et j'ai écrit la chanson ! [rires]

Je dis que mes chansons se rapportent à des choses en général [rires], mais en fait, elles sont très autobiographiques. Et ç'a été intéressant, en fait, d'écrire pour le best of, les notes du livret. J'ai été beaucoup plus ouverte quant au sens qu'avaient en réalité les chansons. D'une certaine manière, j'ai l'impression qu'elles ont eu du temps pour signifier ce que chacun voulait qu'elles signifient pour eux. Je pense n'avoir jamais voulu marquer les chansons avec des éléments de ma vie, parce qu'un des plus grands plaisirs avec la musique, à mes yeux, c'est de l'écouter et de se l'approprier. Mais lorsque j'ai écouté le best of, j'ai pensé que c'était amusant de parler du sens réel des chansons. 'Sand In My Shoes' est une chanson très légère et enjouée, et je l'adore, mais elle a en fait été écrite lors d'une période très sombre, parce que j'étais dans un avion, pour rapidement rentrer chez moi, parce que mon père était extrêmement malade, et je ne savais même pas s'il serait toujours parmi nous lorsque j'atterrirai. Il était encore parmi nous, c'était magnifique, mais encore une fois, c'était une chanson écrite pour m'empêcher de me sentir très mal. [rires]

Ecouter le commentaire de 'Life For Rent'

J'ai écrit 'Life For Rent' alors que j'avais fui l'Angleterre, et que j'étais aux Etats-Unis. Je me souviens être assise, seule, sur une plage, en train d'écrire cette chanson.

Les paroles qui me parlent le plus dans cette chanson sont : 'I always wanted to live by the sea' ('J'ai toujours voulu vivre près de la mer'), ce qui n'est toujours pas le cas, même si j'en ai encore envie. [rires] Je ne suis pas très sûre de savoir pourquoi je n'ai pas suivi mon propre conseil.

Ecouter le commentaire de 'No Freedom'

'No Freedom' n'est pas commune, pour moi, dans le sens où j'ai l'habitude d'écrire des chansons plus élaborées sur des sujets restreints, alors que c'est une chanson simple sur un sujet vaste. C'est un peu tout ce que je ressens à propos de l'amour, la mort, l'enfance, la religion, et beaucoup de choses. Ca a l'air ridicule, mais je suis fière de ces paroles. 'No Freedom' est le premier single de Girl Who Got Away, l'album précédent. Je voulais faire mon retour avec quelque chose de très simple, rester focalisée sur une chanson et s'en tenir à quelque chose de simple, ce que le titre réussit à accomplir.



'Let Us Move On' a été faite avec Jeff Bhasker, avec qui j'ai adoré travailler, à Los Angeles. Elle contient des paroles que j'avais, écrites par Rollo . Elle a été écrite très rapidement, elle semblait immédiatement très bien. Je venais de rencontre Jeff, une heure avant, et nous avons très bien travaillé ensemble. Et avoir Kendrick [Lamar] qui rappe dessus, c'était super, parce que j'étais déjà une grande fan, et j'adore la combinaison de nous deux sur cette chanson.

On a son mot à dire, lorsque quelqu'un rappe et qu'on n'aime pas, on n'est pas obligé de l'inclure [dans la chanson]. Mais si quelqu'un fait quelque chose qui, à vos yeux, renforce le sens de la chanson, ou la rend meilleure, on a envie de l'inclure. C'est ce qu'il a fait.

Ecouter le commentaire de 'Stan'

En fait, un ami à moi m'a dit avoir été dans le bureau de Jimmy Iovine, et avoir cru entendre une chanson d'Eminem qui comportait ma voix. Je lui ai dit : "Je ne crois pas, je serais au courant de ça." [rires] Mais il s'est révélé que non ! Et puis, peu après, j'ai reçu une lettre de leur part, disant : "On a utilisé ta chanson, j'espère que tu aimeras." Et je l'ai adorée ! Je me souviens avoir lancé la musique en me disant : "Seigneur ! Qu'est-ce que ça va donner ?" J'étais une grande fan d'Eminem, mais je me disais qu'il était capable de tout. Je l'ai écoutée, et je l'ai complètement adorée. J'étais absolument époustouflée.

J'ai vraiment aimé être impliquée dans le projet. Faire le clip a été génial. Etre enceinte sur le tournage d'un clip (enfin, enceinte "pour de faux"), était génial, parce que, pour une fois, je pouvais manger sans m'arrêter. [rires] En fait, je m'asseyais, et tout le monde sur le tournage croyait que j'étais vraiment enceinte, alors ils passaient leur temps à m'offrir de m'asseoir à leur place, à me parler de leurs enfants, et moi, je leur disais : "Ca ne m'intéresse pas vraiment ! Je ne suis pas enceinte !" [rires] Si vous avez vu la version non-censurée du clip, je pleure réellement à la fin, parce que je venais de me cogner la tête contre un cric de voiture qui était dans le coffre. C'était vraiment très douloureux, et donc je pleurais, et ils ont continué à filmer. C'est mon premier et dernier essai de la méthode Actors Studio ! [rires]

Ecouter le commentaire de 'NYC'

'NYC' est un des titres que j'ai écrits avec Greg Kurstin, avec qui j'ai écrit 'End of Night', 'Happy New Year' et 'Let's Run Away'. C'est vraiment quelque chose d'un peu différent, d'un peu électro-disco [rires] quelque chose. C'est une chanson qui a été très sympa à faire. En fait, les paroles du refrain ont été écrites par ma super belle-sœur, la femme de Rollo, et elles m'ont vraiment inspirée, parce qu'elles m'ont rappelé la toute première fois où je suis allée aux Etats-Unis. J'étais seule, je devais monter un groupe, je commençais à trouver ma voix à New York, et je voulais vraiment gagner en crédibilité avant de revenir en Angleterre. Les gens me demandaient : "Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?", et je répondais : "Je suis une chanteuse, j'écris des chansons." Et ils répondaient : "Oui, c'est ça, bien sûr." [rires] J'avais envie d'accomplir quelque chose avant de rentrer chez moi. C'est ce à quoi la chanson fait référence, en quelque sorte.

Ecouter le commentaire de 'Grafton Street'

'Grafton Street' est sur le best of parce qu'à mes yeux, c'est probablement la chanson la plus émouvante que j'ai jamais écrite. Elle est personnelle. Elle n'est pas sortie en single, beaucoup de gens ne l'ont probablement jamais entendue, mais j'ai écrit cette chanson tout de suite après la mort de mon père.

Ca parle du regret de cette époque, lorsque je lui rendais visite à l'hôpital, aussi sombre qu'ait été cette période. On a passé des instants extraordinaires, nous deux, en train de chanter dans cette chambre d'hôpital. C'est de ça que parle la chanson. Mais aussi des moments passés en Irlande (mon père était irlandais), des moments particuliers passés à Dublin. Ca fait aussi référence à la chanson préférée de papa, un morceau appelé 'Ragland Road', qui parle aussi de Grafton Street. Cette chanson signifie énormément pour moi.



'White Flag' est en fait l'une des premières chansons que j'ai écrites pour le second album. Elle semblait très bonne, j'en étais très fière, en tant que chanson. J'avais le refrain depuis une éternité, j'ai écrit le refrain environ un an avant les couplets. Je me suis torturée à propos des couplets pendant très longtemps.

Et puis un jour, je venais de passer une sale journée [rires], et soudain, les couplets me sont venus, et tout s'est mis en place. C'est probablement l'une des chansons dont je suis le plus fière.



'If I Rise' est une chanson que j'ai faite avec A.R. Rahman. Je ne peux pas trop m'en féliciter, parce que c'est lui le génie dans cette équation. Nous écrivions des trucs pour le plaisir, et j'ai chanté un essai sur ce morceau, et l'instant d'après, Danny Boyle nous a demandé de la faire pour le film. C'était génial. Et être nommée pour un Oscar était complètement surréaliste. J'étais vraiment dégoûtée de ne pas pouvoir y aller. Dès l'enfance, on rêve de s'habiller, avec une bonne vieille robe, et d'aller aux Oscars. Et jusqu'à ce jour, je n'ai jamais vraiment porté une robe longue ! [rires] Je n'ai pas pu y aller parce que j'étais enceinte et que je ne pouvais pas prendre l'avion à ce stade.



'Don't Leave Home' est un autre [exemple] de paroles typiques de Rollo. C'est en fait une chanson qui parle d'addiction à la drogue, mais une amie à moi m'a demandée de la chanter à son mariage, et [rires] je ne voulais pas vraiment lui dire que ce n'était peut-être pas la meilleure chanson, et qu'elle préfèrerait peut-être 'Thank You' à la place. J'ai pensé que c'était un choix aléatoire, mais intéressant.

C'est une super chanson à interpréter en live. Je l'adore. Nous l'avons produite avec Mike Hedges, avec qui j'ai adoré travailler. Il est arrivé, encore une fois, un peu plus tard, sur le second album, et a ajouté une toute nouvelle saveur.



'Don't Believe In Love' était le premier single du troisième album. J'avais passé du temps à Los Angeles, et j'en avais appris beaucoup plus sur la musique, et j'appréciais d'écrire d'une manière totalement différente. J'écrivais toujours à propos des petits moments de la vie, c'est de ça que je parle [dans mes chansons], mais, je ne sais pas, je me sentais bien plus libre en écrivant à L.A. J'ai écrit cette chanson au milieu de la nuit, dans une sorte de brouillard alcoolisé, et je l'ai envoyée par mail, avec quatre autres chansons, à mon frère. Et je me suis réveillée le lendemain matin, en me disant : "Oh, Seigneur ! [Rires] Je ne sais pas ce que je lui ai envoyé !" Mais, heureusement, celle-ci était très bonne, et les autres, probablement nulles.



'End of Night' est une chanson vraiment vache, qui parle d'une personne en particulier. D'habitude, je n'écris pas à propos de choses qui se rapportent précisément à quelqu'un, mais c'est le cas ici. Ca parle de quelqu'un qui m'a vraiment trahie. Et, étonnement, cette personne n'a pas encore découvert que la chanson parle d'elle, et elle adore la chanson. Ce qui la résume assez bien, en tant que personne. [Rires]



J'ai écrit la chanson 'Thank You' alors que j'étais dans mon bain. Et très, très rapidement, ce qui est rare pour moi. C'est une chanson qui m'a apporté tellement de bonnes choses dans la vie, comme beaucoup de souvenirs heureux. Je l'ai chantée au mariage d'amis. Elle a pris son propre envol, avec 'Stan'. C'est toujours une chanson qui est géniale à chanter en live, j'adore la manière dont le public veut la chanter. C'est une chanson très heureuse, pour moi.

'Thank You' était une chanson complètement autobiographique. J'étais très amoureuse, lorsque je l'ai écrite. Je me souviens : j'étais dans le bain, il pleuvait à l'extérieur, j'avais la gueule de bois, et tout ça. Et je pensais : "Tu sais quoi ? Rien de tout ça n'est important, parce que... je t'aime." [Rires]



Je ne pouvais pas sortir un best of sans y inclure un titre de Faithless. J'avais un large choix, j'adore tout ce que j'ai fait avec Faithless. Faithless m'a fait débuter dans le métier. J'adore chanter avec Maxi qui rappe. Ca me rappellera toujours des souvenirs supers, de la vie et de tournée avec eux, vers le milieu des années 1990, lorsque j'étais choriste. Nous étions 20 dans le bus, pour la tournée. C'était un pur plaisir.



'Everything to Lose' a été utilisée dans le film "Sex and the City". Je l'ai écrite avant la naissance de Stanley, et c'est en fait très approprié maintenant, parce que ça résume assez bien que j'étais totalement intrépide, que je voulais sauter d'un avion, faire toutes ces choses, et que je ne me souciais de rien. Et puis, soudain, on a quelque chose à perdre. On tombe amoureux, et soudain, il y a quelque chose à craindre. C'est de ça que parle la chanson.

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